mardi 13 novembre 2012

MARINA ABRAMOVIC ET ULAY

Marina Abramovic et Ulay était un duo et un couple d'artistes de la performance qui sont parmi les pionniers qui ont développé ce que l'on appelle l'art corporel ( Body art ). Ils ont travaillé ensemble de 1976 à 1989. Souvent très simples et conceptuelles, leurs performances ramenaient chaque action à leur plus simple expression, c'est-à-dire qu'en cherchant les limites corporelles par des actions souvent brutales et répétitives ils présentaient au public une expérience où l'on sentait plus l'aspect physique du corps que sa symbolique.
Des exemples, il y en a plusieurs. Ils se sont entre autres giflés pendant des heures, se sont foncé corps contre corps à répétition, tourné en rond en camionnette pendant des heures aussi, se sont collé bouche contre bouche et respiré l'aire que l'autre expirait, etc. Leur dernière performance en duo et aussi la séparation de leur couple a donné lieu à une autre performance très exigeante pour les deux artistes, mais aussi très poétique. Cette performance consistait à marcher sur la Muraille de Chine en partant chacun de l'une des deux extrémités jusqu'à ce qu'ils se rencontrent. Ils ont chacun marché 2000 km.
Après leur séparation, Marina Abramovic a continué une carrière solo qui la rendra très célèbre. Au début, elle a continué dans une approche très extrême. Lors d'une performance, il y avait une table avec plusieurs objets, dont un révolver, et le public était invité à intervenir sans qu'elle ne réagisse. Certaines interventions ont été de l'ordre de l'agression. Sa pratique a ensuite pris une tournure un peu plus spirituelle comme si après les limites du corps venait le spirituel. En 1997, elle faisait la célèbre performance à la Biennale de Venise où elle brossait des os encore tachés de sang. En fait, il y avait une montagne d'os et elle était habillée d'une toge blanche qui a vite pris les couleurs de son environnement. Cette performance lui a valu le Lion d'or, le prix remis au meilleur pavillon de l'événement.
 
 
Rest Energy
 
Omslag en fragmenten uit: 3 performances
Imponderabilia

YOKO ONO

Yoko Ono était déjà une artiste active depuis le milieu des années 50. Elle avait déjà réalisé des performances avec John Cage, mais, malgré ses liens d'amitiés avec le créateur de Fluxus, George Marciunas, elle resta toujours un peu en dehors du mouvement : elle voulait avant tout rester une artiste indépendante. C'est néanmoins elle qui promu les activités de Fluxus au Japon et y fit connaître John Cage et les happenings de Kaprow.

Sa performance la plus connue est sans doute « Cut piece » qu'elle réalisa pour la première fois en 1964, au centre artistique de Sôgetsu (école d'ikebana) à Tôkyô. Agenouillée, elle invita le public à s'approcher et, à l'aide de ciseaux, à couper un morceau de son vêtement jusqu'à qu'elle soit nue.
Cette performance a reçu des explications diverses : témoignage de la fragilité et de la solitude d'une artiste ? manifestation politique contre le sexisme de la société des années 60 ?... Quoi qu'il en soit, ce happening fut marquant dans l'histoire de l'art et, sous diverses formes, il a été repris par d'autres artistes à travers le monde (voir article suivant),
Yoko Ono elle-même la refit plusieurs fois, notamment en 2003 à Paris mais dans un autre état d'esprit : agir pour la paix dans le monde. L'engagement pour la paix a toujours été au coeur de ses activités. On se rappelle du « bed-in for Peace » lors de sa lune de miel avec John Lennon en 1969...



Cut piece

dimanche 11 novembre 2012

GORDON MATTA-CLARK


"Quand je détruis un bâtiment, je m’élève contre de multiples aspects de la condition sociale : j’ouvre un espace clos, conditionné non seulement par une nécessité physique, mais aussi par l’industrie qui prodigue des "boîtes" [boxes] en ville et en banlieue et s’assure par là même une clientèle passive et isolée – un public virtuellement captif."
Gordon Matta-Clark


http://www.editionslutanie.net/index.php?/project/gordon-matta-clark--ecrits/

Gordon Matta-Clark (22 juin 1943 – 27 août 1978) est un artiste américain connu pour ses œuvres sur site spécifique réalisées dans les années 1970. Il est célèbre pour ses « coupes de bâtiment» une série de travaux dans des bâtiments abandonnés dans lesquels il a enlevé des morceaux de planchers, de plafonds, et de murs et notamment "Conical Intersection" que la Biennale de Paris 1975 avait organisée : une percée architecturée dans le vif d'un immeuble rue Beaubourg, à la fois en face du Centre Georges Pompidou en construction et de l'appartement deGhislain Mollet-Viéville.


Conical Intersect
Bingo

Séparation

STANLEY BROUWN


Selon Tiberghien, «Dans la catégorie des cartes mnémoniques, on peut ainsi compter les « cartes biographiques ». Ces cartes sont des biographies en tant qu’elles sont liées aux personnes qui les ont conçues à une certaine époque, dans la mesure ou elles traduisent à la fois quelque chose d’elles-mêmes et de l’époque en question» (1).
Harley, dans son livre Le pouvoir des cartes, dit qu’il n’est pas un collectionneur des cartes, au sens habituel du terme; mais qu’il achète des cartes comme un trésor pour des motifs très personnels.
«Tout comme un livre de famille ou un album de photographies de famille, je peux les lire comme un texte dont l’image est parlante, parce qu’elle évoque des paysages, des événements et des personnages de mon propre passé» (2). L’identité personnelle est toujours impliquée dans les cartes que nous collectionnons; les cartes poussent à travers nous-mêmes, dit-il.
Harley pense la carte comme biographique pour nombreux raisons: elle a elle-même une biographie en tant qu’objet matériel conçu, fabriqué et utilisé à une certaine époque; elle nous sert de lien avec la biographie de ses producteurs; elle est une biographie du paysage qu’elle dépeint, biographie plus éloquente que des nombreux paragraphes d’un discours écrit; et finalement, la carte nous renvoie à notre propre biographie.
On pourrait lire le travail de Stanley Brouwn, intitulé This Way Brouwn, comme un travail des petites cartes biographiques, en tant que produit de la mémoire des gens que l’ont fait? En 1962 à Amsterdam, l’artiste demandait à des passants de lui indiquer son chemin au moyen de croquis et de schémas dessinés sur de bouts de papiers. Les croquis furent conservés et estampillés.(3)
L’espace décrit est typiquement un espace existentiel, comme l’appelle Tiberghien. Chaque passant produit une figuration diagrammatique en fonction de la façon dont son corps est affecté par le souvenir de l’action: ce souvenir prend une allure gesticulée et graphique.
«Les gens parlent en faisant des croquis, explique Brouwn, et quelque fois parlent plus qu’ils ne dessinent. Sur les croquis on peut voir ce que les gens expliquent. Mais on ne peut voir ce qu’ils ont omis, ayant quelques difficultés à réaliser que ce qui va de soi pour eux nécessite d’être expliqué» (4)
L’ensemble de traits dans les cartes du travail comportent à la fois le dit et le non-dit, ce qui est supposé connu sans être identifié par l’interlocuteur, ce qu’il saisit sans que le dessin le montre. Les diagrammes, valent autant, si ce n’est plus, par ce qu’ils omettent que par ce qu’ils montrent. À la différence des autres cartes, que sont biographiques mais indirectement, dans les cartes du travail de Brouwn, «la bio-graphie est une écriture du vivant, un marquage qui tient lieu de plan et dont le caractère lacunaire laisse à l’imaginaire une place extrêmement variable».

http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/?p=1776

This way brouwn



JOSEPH KOSUTH

Joseph Kosuth, en réaction contre l’école formaliste américaine, abandonne la peinture sitôt ses études d'art achevées. Pour lui, l’art doit se fonder sur des propositions positives, alors que les questions d’ordre formel ou celles touchant à la personnalité de l’artiste ne le sont jamais absolument. En théoricien de l’Art conceptuel, dont il devient rapidement une figure majeure, il affirme que l’art, par les efforts de l’artiste, ne peut que mettre l’art en question, en l’interrogeant sur sa propre nature : "Le ready-made fit de l’art une question de fonction. Cette transformation – ce passage de l’apparence à la conception – marquera le début de l’art moderne et de l’Art conceptuel. Tout l’art après Duchamp est conceptuel" (Art after philosophy, 1969). Il reprend la formule du peintre Ad Reinhardt "Art as art as art", l’adapte à ses vues "Art as idea as idea", et parvient à une proposition satisfaisante : "l’idée de l’art et l’art sont la même chose". Prenant exemple sur l’analyse logique, il reconnaît que les tautologies sont les seules propositions valables puisque, comme l’art, elles restent vraies en vertu d’elles-mêmes : "L’art est une tautologie. L’art est la définition de l’art".
L’ensemble de son œuvre jusqu’à aujourd’hui s’élabore au plus près de ces schémas. Ses pièces n’apparaissent pleinement à la conscience du spectateur qu’au moment même de la lecture du texte qui y figure. Les objets encore présents dans les Proto-investigations de 1965 disparaissent ensuite pour n'être plus qu'un texte placardé, indice suffisant de l’existence de l’œuvre.

http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/kosuth/kosuth.htm

One and tree chairs

Clear square glass leaning

Four colors four words

Joseph Kosuth

29032012380

ROMAN OPALKA

"Je voulais manifester le temps, son changement dans la durée, celui que montre la nature, mais d'une manière propre à l'homme, sujet conscient de sa présence définie par la mort : émotion de la vie dans la durée irréversible. Le temps arbitraire des calendriers, des horloges ne m'intéresse pas. Il s'efface de lui-même par la répétition qui le définit, focalisation seule du présent." Roman Opalka


Roman Opalka, peintre français d'origine polonaise, naît à Hocquincourt dans le nord de la France en 1931. Il décède le 6 août 2011 dans un hôpital près de Rome à l’âge de 79 ans.Né de parents polonais, Roman Opalka vit une majeure partie de sa vie en Pologne avant de revenir en France en 1977.
En 1949 et 1950, Opalka fréquente l’École Nationale Supérieure d’Arts Plastiques de Lodz puis, de 1950 à1956, l’Académie d’Arts Plastiques de Varsovie. De 1958 à 1960, il enseigne à la Maison de la Culture de Varsovie.
En 1965, à Varsovie, Roman Opalka a l'idée de matérialiser la peinture du temps. Il inscrit à la peinture blanche sur un tableau, en commençant du coin supérieur gauche jusqu'au coin inférieur droit, le chiffre 1, puis 2, puis 3... et recouvre ainsi tout son tableau de la suite arithmétique des nombres. Les tableaux se suivent et Roman Opalka continue ce travail depuis cette date.
Chaque tableau porte le nom de "Détail" et représente une tranche dans la suite des nombres. Opalka continue à peindre la suite des nombres en blanc sur fond noir jusqu'à 1.000.000.Arrivé à ce nombre, en 1972, il commence à ajouter 1% de blanc dans le fond de chaque nouvelle toile. Progressivement, les tableaux blanchissent jusqu'à engager la confusion entre les fonds et les chiffres. Au fur et à mesure qu'il peint, Opalka enregistre les nombres en Polonais.
Opalka obtient notamment le Grand Prix de la 7e Biennale Internationale d’Arts Graphiques à Bradford en 1968, le Grand Prix de la troisième Biennale Internationale d’Arts Graphiques à Cracovie en 1969, le Prix de la Critique Artistique C. K. Norwid en 1970, le prix Kaisering en 1993. Il est présenté dans les principaux musées du monde dont le Guggenheim, la National Gallery de Berlin, le Centre Pompidou, le Musée Toyota au Japon, etc. En 1992, le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris lui organise une importante exposition. En 1995, Opalka représente la Pologne lors de la Biennale de Venise.
En 2009, il reçoit en France, le titre de Commandeur des Arts et des Lettres, et reçoit également en Pologne la médaille d'or du Mérite pour les Arts. 

http://www.moreeuw.com/histoire-art/roman-opalka.htm


Roman Opalka 02 Roman Opałka compte jusquà linfini

Roman Opalka 03 Roman Opałka compte jusquà linfini.

VITO ACCONCI


Vito Hannibal Acconci (né en 1940) est un artiste et écrivain basé à New York. Son œuvre protéiforme s’est d’abord manifestée dans la poésie, la performance, le film, la vidéo, le son, l’installation, la sculpture, puis avec la création du Studio Acconci, l’architecture et le design. Les écrits complets de l’artiste doivent paraître chez MIT Press et plusieurs expositions rétrospectives ont été récemment consacrées à son travail.
Dès 1959, Vito Acconci publie dans de nombreux magazines. tels que Art and LitteratureThe PurpleLines ou encore l’Anthologie des poètes américains. Diplômé du légendaire State University of Iowa Writer’s Workshop, Vito Hannibal Acconci crée en 1967 avec Bernadette Mayer la revue 0 to 9. Proche de la poésie concrète, sensible aux recherches esthétiques du minimalisme, il s’intéresse à la matérialité des signes, aux structures abstraites et conçoit la page comme une étendue à parcourir, un espace sur lequel agir. A cette même période, il réalise de nombreuses lecture-performances dans lesquelles il associe jeux de langage et déplacements.
A partir de 1969, avec Following Piece, Vito Acconci quitte l’espace de la page pour celui de la rue. Il réalise alors toute une série d’activités pour la caméra et de performances, enregistrées sous formes de photographies, films ou pièces sonores. L’écriture l’accompagne toujours que ce soit sous forme de poésies, scenarii, ou encore de textes descriptifs. Les enregistrements sonores (la voix d’Acconci ou celles d’autres « acteurs ») intègrent ses installations dans l’espace de la galerie. Celle-ci devient alors le lieu où il interpelle le visiteur par une expérience sensorielle forte. Le corps de l’artiste, mis en scène est utilisé comme terrain d’expérimentation., dont il explore les limites physiques et psychologiques. Vito Acconci redéfinit les relations entre l’objet et l’événement, le travail artistique et son inscription dans un contexte spatial et social, entre l’artiste et son public. S’interrogeant sur les conventions de notre environnement urbain et les relations qu’entretiennent espace public et espace privé, il écrit de nombreux textes qui combinent fiction et description de projets. Dans une attitude critique à l’égard des dogmes de l’architecte, il produit dans un premier temps des structures extensives et mobiles destinées à divers usages, le plus souvent communautaires. Dans un second temps, ses travaux vont s’orienter vers la commande publique.
En 1988, Vito Acconci fonde Acconci Studio, véritable cellule de travail réunissant des architectes et des artistes. Il oriente sa réflexion sur l’aménagement de l’espace urbain , et l’architecture domestique. Leurs recherches se développent à une échelle architecturale en relation avec l’environnement. En intervenant dans l’espace public (parc, aires de jeux…) Acconci Studio affirme son engagement à transformer ces espaces en lieux d’échanges et d’interrogation. Les projets et réalisations du Studio bousculent radicalement notre perception de l’espace public et de son usage.
http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=486

Following piece

Trademarks

JOHN LATHAM


L'artiste conceptuel John Latham naît le 23 février 1921. Il décède en 2006 à Londres. Son oeuvre est liée à une théorie de l'art comme mode de connaissance, insistant sur le caractère essentiellement transitoire des réalités matérielles.
De 1946 à 1950, John Latham
étudie à la Chelsea School of Art.
Il commence à utiliser en 1954 la peinture au pistolet comme moyen de relier l'instantanéité de l'action et l'oeuvre picturale.
John Latham est cofondateur de l'Institute for the Study of Mental Images. Il met en avant le rôle des micro-événements comme unités fondamentales de l'Univers et envisage l'utilisation d'objets réels comme un mode de transposition de l'événement dans la peinture. 
En 1966, il crée l'Art Placement Group, dont l'objectif est de relier les artistes et l'industrie, le commerce et le gouvernement.
En 1976, Latham travaille en Ecosse sur le paysage industriel, cherchant des solutions esthétiques à la réutilisation des terrils et sur l'espace urbain autour de Glasgow.
Des expositions de son oeuvre se déroulent en 1975 à la Kunsthalle de Dusseldorf et en 1976 à la Tate Gallery de Londres.

http://www.moreeuw.com/histoire-art/biographie-john-latham.htm

Art et Culture

ROBERT MORRIS

Card file est un fichier de bibliothèque listant sur chaque onglet une de opérations abstraites nécessaires à sa propre construction. Ici, le paradoxe réside dans la notion d’œuvre elle-même : le processus créateur est plus important que la création elle-même, la création n’est parfois plus nécessaire dans la mesure où le projet est déjà une production. Mais Card file représente la synthèse de cette dialectique : si l’exécution est exposée il n’en reste pas moins la présence de l’exécuté. Et c’est là où réside la tautologie absolument fermée de Morris : le réalisé représente la réalisation qui elle-même constitue le réalisé. Pourtant si le propre de cette tautologie est d’être fermée dans le chiasme habituel ; elle mène à un vaste champ réflexif ouvert.
            On peut dire qu’il s’agit en fait d’une marche réflexive. Par la mise en abyme de l’œuvre, le spectateur est entraîné dans une spirale infinie : la production ne semble pas achevée puisqu’elle propose comme « la recette » d’une autre production, elle renvoie même à une infinité de productions similaires. L’œuvre est de ce fait complètement désacralisée. Elle suggère en fait plusieurs choses : le processus créatif n’existe plus car il devient impersonnel, comme la fabrication d’un gâteau à partir d’une recette. L’action n’est plus réfléchissante comme au temps où l’artiste ne savait pas encore ce que son œuvre allait être et qu’il ne la découvrait qu’une fois achevée, comme étrangère à son acte, mais bien déterminante au sens où le concept précède l’œuvre : et ceci s’exprime d’autant plus parfaitement ici que le projet se confond avec l’œuvre, que l’œuvre représente le projet. Ici, l’œuvre de Morris s’apparente même à une revendication purement conceptuelle qui veut que
le projet soit une véritable création à part entière ; que la création soit de l’ordre de l’idée et non du sensible. Il ne s’agit pas néanmoins de la démarche de l’artisan pour qui le concept précède à l’ouvrage car le concept lui est  donné de l’extérieur. Or chez l’artiste conceptuel, il s’agit de création véritable de concept. Ainsi, le projet existe en tant que démarche artistique qui permet de faire de l’art sans œuvre. Mais cela n’induit-il pas un bouleversement de la notion d’art ?

http://sergecar.perso.neuf.fr/TPE/art_concept/art_concept9.htm

Card file

ROBERT RAUSCHENBERG




Robert Rauschenberg est sans doute l'un des peintres américains les plus importants de notre époque. Né en 1925, il a fait l'essentiel de ses études au Kansas City Art Institute, puis au Black Mountain College en Caroline du Nord de 1948 à 1949 avec le peintre Josef Albers.
C'est à partir de 1950, qu'il se fait connaître par ses illustrations de "L'Enfer "de Dante, alors achetées par le Museum of Modern Art de New York. Il réalise sa 1ère exposition en 1951, puis voyage en Europe et en Afrique du Nord, pendant les   deux années suivantes.
De retour à New York, il développe sa technique des collages, et y expose en 1953,   ses toiles “All White” et “All Black”. De 1953 à 1955, il expérimente des collages et assemblages faits de ficelles et de cordes, de papiers, oiseaux empaillés, et même de pierres et de roches.
La période suivante qui va de 1958 à 1961 est celle des “combine-paintings”  où il colle des accessoires, et des objets hétéroclites en recherche de textures et de couleurs sur des fonds tachistes, cela en réaction à l’Expressionnisme Abstrait de l’Action Painting. Il va jusqu'à supprimer le fond, ce qui donne lieu aux prémices  du Pop’Art. 
ll se trouve reconnu à l'échelle internationale avec le Grand Prix de la Biennale de Venise qu'il obtient en 1964 devant le peintre français Roger Bissière tandis que ses oeuvres sont disputées par les galeries et les musées du monde entier.Après la mort de Jackson Pollock en 1956, il donne un nouveau souffle à la peinture américaine, et développe l'utilisation de différentes autres techniques telles que la sérigraphie, la photographie, la gravure, ajoutés à la peinture et aux objets collés sur différents supports comme le bois, le métal, le papier..
Après 1976, il revient à la création d’objets, de tissus aux  textures variées, qu'il assemble sur des panneaux muraux selon des techniques différentes, et en 1985, il crée le "Rauschenberg Overseas Cultural Interchange", qui consiste à faire tourner dans différents pays les oeuvres de ses 20 dernières années.Peu connu du grand public français, il a incarné avec Jasper Johns l'un des pôles les plus significatifs de la peinture américaine contemporaine, avec sa conception événementielle de la peinture. Pour lui " l'art a tout à voir avec la vie, mais il n'a rien à voir avec l'art", et "mon ambition, dit-il, n'est pas de continuer à peindre des oranges pourries, mais de faire du bon journalisme"."Je ne fais ni de l'Art pour l'Art, ni de l'Art contre l'Art. Je suis pour l'Art, mais pour l'art qui n'a rien à voir avec l'Art, car l'art a tout à voir avec la vie." Robert Rauschenberg.
Robert  Rauschenberg est décédé le 12 mai 2008 à Captive Island en Floride.



http://www.lemondedesarts.com/ArticleRobert%20Rauschenberg.htm

Rauschenberg R. : Lithographie signée : Most distant visible part of the sea
Most distant visible part of the sea
Rauschenberg R. : Lithographie signée : Kennedy Campaign
Kennedy Campaign
Rauschenberg R. : Estampe signée : Human rights
Human rights
Tableau de De Kooning effacé

dimanche 4 novembre 2012

FRANK STELLA

Pionnier du minimalisme et figure majeure de l'Op Art, Frank s'impose comme un des premiers artistes à distinguer l'expressionnisme de l'abstraction. Formé à la peinture à la Phillips Academy d'Andover et à l'histoire de l'art à l'université de Princeton, le peintre s'inspire tout d'abord de Jackson Pollock, avant de puiser plus franchement dans l'abstraction géométrique de Barnett Newman. C'est en 1950 qu'il décide de s'installer à New York, où il rencontre Jasper Johns, Philip Johnson et Robert Rauschenberg. Influencé par Josef Albers et le travail du Bauhaus, il délaisse alors le lyrisme de l'expressionnisme abstrait au profit de ses 'black paintings'. Celles-ci sont présentées en 1959 par le Museum of Modern Art de New York pour 'Sixteen Americans', puis l'année suivante dans le cadre de sa première exposition personnelle. Frank Stella initie alors la peinture-objet, influençant considérablement le minimalisme ainsi que les artistes Carl André et Donald Judd. Inventeur du procédé du 'shaped canvas', ou 'toile découpée', le plasticien s'empare également de l'aluminium et du cuivre pour réaliser une série de peintures alternant des bandes régulières de peinture colorée et de minces filets laissés vierges. L'artiste est alors un des premiers à explorer d'autres formats que le rectangle ou le carré, comme en atteste sa série 'Irregular Polygon', initiée au milieu des années 1960. C'est durant cette même période qu'il produit 'Protractor Series', des oeuvres où s'entrelacent courbes et carrés. Dès 1975, le peintre s'oriente cependant vers des constructions en relief, enchevêtrant une myriade d'arabesques colorées et des motifs découpés - allant des oiseaux exotiques aux vagues. Il est aussi l'auteur de sculptures colossales en acier poli ou brûlé, parfois inspirées du 'Moby Dick' d'Herman Melville. Deux rétrospectives de son oeuvre sont présentées au Museum of Modern Art de New York, respectivement en 1970 et 1987, et 'Le Prince de Hambourg', une de ses sculptures, est installée à la National Gallery of Art de Washington en 2001. Une véritable consécration pour cet artiste précurseur, qui a dominé sans conteste la scène artistique des années 1950.

http://www.evene.fr/celebre/biographie/frank-stella-35532.php

Black paintings






JACKSON POLLOCK


"Représentant de la peinture expressionniste abstraite américaine, Jackson Pollock arrive à New York en 1930 où il suit les cours du peintre Thomas Benton jusqu'en 1932. Il en garde un fort intérêt pour les surfaces dynamiques et rythmées. Il s'intéresse également à l'artisanat indien, aux fresques des artistes mexicains, à la peinture de Miro et de Masson dont il retient l'automatisme non pas psychique mais physique, mais sa référence véritable reste tout au long de sa vie Picasso. De 1938 à 1947 il traite principalement des thèmes mythologiques, même si l'on voit apparaître dans ses toiles, dès les années 1942-1943, des tracés linéaires ou encore des rythmes de couleurs crues formant des compositions sans points privilégiés et où la figuration disparaît complètement. Il quitte New York en 1945, pour s'installer avec sa femme Lee Krasner à la campagne dans le East Hampton. C'est là-bas qu'en 1947, il met fin à l'utilisation traditionnelle du pinceau et lui préfère le dripping, projection de peinture sur la toile et surtout le pouring, coulage du matériau à partir du pot de peinture ou d'un bâton. Les tableaux prennent la forme d'entrelacs colorés déposés sur une toile à même le sol où aucun sens de lecture ne prévaut. Jackson Pollock est l'un des tenants de ce que le critique Harold Rosenberg nomme l'action painting, une peinture gestuelle qui nécessite un engagement physique de l'artiste avec sa toile. Les dernières années de la vie de Pollock sont marquées par une crise créatrice et il meurt tragiquement dans un accident de voiture."

http://www.evene.fr/celebre/biographie/jackson-pollock-25858.php

Pollock en train de peindre




Danse autour du tableau

RENE MAGRITTE

René Magritte est un peintre belge du mouvement surréaliste (1898 - 1967). Sa jeunesse est marquée par de multiples déménagements, l'instabilité financière due aux mauvaises affaires de son père et la mort dramatique de sa mère en 1912 qui se suicide par noyade dans la Sambre. Il s'installe en 1914 à Bruxelles pour suivre les cours de l'Académie des Beaux-Arts. A l'Académie, le jeune peintre rencontre Victor Servranckx et Pierre-Louis Flouquet qu'il suit dans l'aventure constructiviste du groupe 7 Arts, période durant laquelle il effectue ses premiers travaux décoratifs, publicitaires et ses toiles cubistes (voir notamment " Autoportrait " de 1923 et les oeuvres pré-1926 comme " Le modèle " ou " L'écuyère "). En 1923, le poète Marcel Lecomte lui montre une photographie du Chant d'Amour (1914) de Giorgio de Chirico. C'est le choc et le début de sa grande période surréaliste avec, en 1926, la réalisation de " Le Jockey perdu ". Il s'installe ensuite en banlieue parisienne où il fréquente André Breton, Paul Eluard et le groupe surréaliste parisien avec lequel il participe au dernier numéro de La Révolution surréaliste avec un texte majeur : Les Mots et les images. De retour à Bruxelles en 1931, tout en étant devenu le chef de file du mouvement surréaliste en Belgique, Magritte ouvre un atelier de création publicitaire. Pendant la guerre, il revient brièvement à l’impressionnisme (voir notamment " La cinquième saison " et " Le premier jour " de 1943), pour retrouver ensuite le surréalisme. Après la guerre, Breton sera très critique par rapport à cette période définie par Magritte comme étant le "surréalisme en plein soleil". En 1953, il obtient de Gustave Nellens la commande d'une décoration murale destinée à la Salle du Lustre du Casino de Knokke pour lequel il réalise " Le Domaine enchanté " où se retrouve tout l'univers du peintre. L'année suivante, il peint l'une de ses toiles les plus connues, " L'Empire des lumières " (dont il existe plusieurs versions). Jusqu'à la fin de sa vie, Magritte cherchera à innover grâce à de nouvelles techniques, comme au travers de bronzes inspirés de son oeuvre qui seront coulés après sa mort. En 1973, Michel Foucault lui consacre son célèbre essai Ceci n'est pas une pipe, qui emprunte son titre au célèbre tableau de 1929 " La trahison des images ".

http://fiches.lexpress.fr/personnalite/rene-magritte_328551/biographie

La corde sensible

Golconde

Ceci n'est pas une pipe

Condition humaine

Le viol

Tentative de l'impossible

OSCAR DOMINGUEZ

Oscar Dominguez est né en 1906 à Ténériffe (Canaries) où son père était exportateur de bananes.Adolescent, son père l'envoie à Paris pour surveiller ses comptoirs, mais Dominguez se contente d'y "faire la fête" et de la peinture. Ses premières toiles, habilles et pleines de trouvailles, sont surtout influen­cées par Dali et Ernst. En 1953, il organise une exposition surréaliste à Ténériffe et, l'année suivante, entre dans le groupe surréaliste de Paris. Dominguez s'est toujours montré découvreur de nouvelles techniques. C'est lui qui, le premier, employa la technique de la décalcomanie, procédé qu'il limitait à l'encre et à la gouache, mais que Ernst devait étendre à la peinture à l'huile. Dès 1957, il se laisse aller à la peinture automatique, réalisant ainsi une série de peintures à dominance bleue. C'est la période cosmique qui nous découvre un fouilli d'armatures qui envahissent l'espace: Nostalgie de l'Espace (1939). 
A partir de 1934, Dominguez participe à toutes les expositions surréalistes. En 1943, galerie Carré à Paris, il expose une série de toiles figuratives inspirées par Chirico (Le Pirate). Il publie La Pétrification du Temps, théorie des objets "li­thochroniques'' et en 1945, il exécute une grande fresque à l'hôpital Sainte-Anne à Paris (en collaboration avec Delanglade, Fernandez, Jean et Henry). II participe à l'Exposition Internationale du Surréalisme qui a lieu à Bruxelles, mais reste absent de l'exposition chez Maeght en 1947.
Il expose au Salon des Sur­indépendants et tente de renouveler son style en appliquant des nouveaux procédés tels que la peinture sur feutre. Déçu par l'échec de sa dernière exposition il se suicide en s'ouvrant les veines le 31 décembre 1957.
Le fascinant cyprès

Décalcomania

La vague

Le taureau

Sans titre